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16. Les sceaux

Un certain nombre de documents d’archives conservés aux AEG comporte des sceaux. Ces derniers font partie intégrante du document puisqu’ils en constituent une marque d’authentification, au même titre qu’une signature. 

Les sceaux peuvent être plaqués, c’est-à-dire apposés directement sur le document, ou alors liés à celui-ci par le biais d’une ficelle, nommée «lac», ou d’un morceau de parchemin, appelé «queue». Ils peuvent prendre différentes formes - ovale, ronde, ou en navette - et sont constitués de matériaux divers, tels que la cire ou le plomb. 

Le document scellé est donc un objet composite, ce qui rend sa restauration complexe. En effet, chacune de ses composantes requiert une intervention différenciée.

Les sceaux en cire

La majorité des sceaux du Moyen Age sont constitués de cire d’abeille et de pigments, sensibles aux variations de température et surtout aux chocs et aux manipulations. Cette fragilité est augmentée lorsque la cire ne possède pas un degré élevé de pureté, ce qui est souvent le cas, car la cire pure est coûteuse.

Les cachets directement apposés sur le document apparaissent à la fin du XVe siècle. Le matériau qui les compose, appelé «cire-laque» ou «cire d’Espagne», est extrêmement fragile.

Les sceaux métalliques

Les sceaux apposés aux bulles (lettres patentes du pape) sont la plupart du temps en alliages à base de plomb. Or les métaux sont extrêmement sensibles à l'environnement dans lequel ils sont conservés. Les variations d'humidité, de température et la présence de polluants sont à l'origine de leur corrosion.
 

CH AEG P.H. 557

Sceau en plomb corrodé (CH AEG P.H. 557)
 

La conservation et la restauration des sceaux

Pour préserver au mieux les sceaux, qui sont des objets extrêmement fragiles, les mesures de conservation préventive, telles que le contrôle des conditions climatiques ou la confection de boîtes de conservation adaptées, se révèlent être les plus efficaces.

Toutefois, lorsque des dégâts sont constatés, il est possible d’envisager un certain nombre de traitements qui devront être réalisés par un restaurateur spécialisé dans ce domaine.

Pour les sceaux en cire, le nettoyage constitue l’étape préalable à toute restauration. Ce procédé permet de mettre en évidence les fissures qui peuvent être masquées par des saletés. Ensuite, on peut recoller les fragments et combler les lacunes à l'aide de cire ramollie ou liquide selon les besoins. La cire est mise au ton avec des pigments dans une teinte proche de celle d'origine afin de distinguer les parties originales des parties restaurées.

Les sceaux en plomb, quant à eux, feront l’objet d’un traitement électrolytique spécifique permettant de neutraliser le processus de corrosion du métal tout en favorisant la formation d’une couche protectrice
de sulfate de plomb.

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