Les AEG sont particulièrement concernées par l'altération du papier due au phénomène des encres ferro-galliques. Ces encres sont en effet les plus utilisées depuis le début du Moyen Age jusqu’au XIXe siècle. En général, elles sont composées de tanins végétaux extraits des noix de galle ou de bois riche en tanins, d’un sel métallique, comme le sulfate de fer, et d’un liant, tel que la gomme arabique.
Les dégradations provoquées par ces encres instables sont liées à leur composition riche en ions métalliques libres qui, au contact de l’air, catalysent l’hydrolyse acide des molécules de cellulose. Le papier ou le parchemin est attaqué progressivement et finit, dans certains cas, par être perforé.
Traitement des encres ferro-galliques au phytate de calcium
Des conditions climatiques stables permettent de ralentir le processus de dégradation. Toutefois, lorsque les altérations sont trop importantes, seul un traitement spécifique au phytate de calcium permet la stabilisation du processus de dégradation en cours. Ce traitement nécessite des connaissances pointues et ne saurait être appliqué à tous les documents contenant des encres ferro-galliques. Une analyse poussée doit être menée par le restaurateur, qui fera le choix ou non de réaliser ce traitement.