Le degré d’acidité du papier, l’éventuelle présence d’encres ferro-galliques, la composition des couleurs contenues dans le document sont autant de facteurs à prendre en considération afin de déterminer le traitement à apporter au papier. En outre, l’étendue des dommages guidera également le restaurateur dans le choix d’un traitement au profit d’un autre.
Nettoyage à sec
Un nettoyage à sec à l’aide d’une gomme douce en vinyle ou d’une éponge en latex constitue souvent la première étape de la restauration du papier afin d’éliminer en surface poussières et saletés. Les éventuelles déchirures sont ensuite stabilisées à l’aide de papier japon, composé de fibres de mûrier très longues, résistantes et souples, et de colle d’amidon de blé.
Traitement humide
Le traitement humide permet d’éliminer les produits de dégradation du papier et des encres, ainsi qu’une partie de la saleté prise dans les fibres. Lavé à l’eau, le document est ensuite désacidifié et ré-encollé. Néanmoins, des tests préalables s’imposent afin de vérifier la stabilité des couleurs et des encres, qui nécessitent une intervention adaptée. De même, la présence d’encres ferro-galliques instables implique soit un traitement spécifique au phytate de calcium, soit un reconditionnement dans une boîte de conservation non acide.
Comblement des lacunes
Les feuilles endommagées peuvent être réparées de plusieurs façons. Si le papier est extrêmement dégradé, et qu’il supporte le traitement en milieu humide, la machine à régénérer le papier permet de combler les lacunes à l’aide de fibres de cellulose en suspension dans de l’eau. Le restaurateur peut également, selon les cas, réparer les déchirures avec du papier japon, ou du papier occidental, et de la colle d’amidon.
Doublage
Enfin, lorsqu’un papier est extrêmement fragilisé, il est possible de le doubler entièrement à l’aide de papier japon très fin, qui permet la lecture du texte inscrit sur le folio, et de colle d’amidon de blé ou de riz très fluide.