Dépoussiérage
La poussière est un facteur important de détérioration des archives. Par conséquent, il est essentiel de mener périodiquement des campagnes de dépoussiérage afin de prévenir les dégradations physico-chimiques et biologiques des documents. En revanche, les documents en mauvais état de conservation ou comportant des éléments fragiles doivent faire l’objet d'un traitement réalisé par un restaurateur.
Conditionnement des documents
Le matériel de bureau standard (chemises en carton acide ou en plastique, trombones en métal, etc.) ne convient pas pour la conservation à long terme des documents, car ces éléments occasionnent souvent des dommages irréversibles (dépôt de rouille, migrations acides sur les documents). Il est donc important de conserver les archives dans des contenants adéquats (boîtes, chemises, fourres à rabats), constitués de papier permanent, ayant un pH de 7 ou légèrement supérieur, et possédant une réserve alcaline. Le polyester inerte, stable et non acide est également adapté à la conservation à long terme des archives.
Enfin, pour ne pas endommager les documents lors de leur reconditionnement, il convient de toujours garder à l'esprit que le contenant doit s’adapter au document et non l’inverse!
Désacidification
Le papier industriel, produit dès le milieu du XIXe et jusqu'à la deuxième moitié du XXe siècle, est particulièrement acide, car il est fabriqué à partir de pâte de bois. Restaurer pièce à pièce des centaines de milliers de documents créés durant cette période n'est pas envisageable. Ainsi, depuis la fin du XXe siècle, un certain nombre de procédés de désacidification de masse ont été élaborés dans la plupart des pays industrialisés.
Leur objectif est la neutralisation des acides présents dans le papier et l’incorporation d’une réserve alcaline, qui permet d’empêcher la réapparition du processus chimique d’auto-dégradation. En revanche, la désacidification n'améliore pas les qualités mécaniques du papier et elle est principalement destinée aux papiers de production industrielle.
Ce procédé n'est donc pas applicable à tous les documents d'archives et ne saurait remplacer la restauration d'un document fortement fragilisé ou endommagé.