Les péripéties de l'assaut de Genève par les troupes savoyardes dans la nuit du 12 au 13 décembre 1602 nous sont parvenues tout d'abord par les documents officiels, tel celui qui se trouve dans le registre du Conseil de l'année 1602 ou dans le registre de la Compagnie des pasteurs de la même année, très proches dans leur compte-rendu de l'attaque.
1. Procès-verbal de la séance du Petit Conseil du dimanche 12 décembre 1602, intitulé en marge «Surprise». On remarque dans la liste des conseillers présents ce jour-là, le vide laissé dans la liste de droite à la place du nom de Jean Canal, l'une des victimes de l'Escalade (AEG, R.C. 97, f. 192)
2. Récit de l'Escalade contenu dans le registre de la Compagnie des pasteurs lors de la séance du 20 décembre 1602 (AEG, Cp Past. R 4, f. 75 v et 76). [Non reproduit]
3. Dans ce registre de baptêmes et mariages de la paroisse de Saint-Gervais entre 1594 et 1608, à la date du 12 décembre 1602, le pasteur, face aux événements exceptionnels que vient de vivre la cité, rompt l'ordre habituel des inscriptions pour donner une courte relation de l'Escalade, soulignant, comme les conseillers, l'aide de la providence divine qui a voulu que Genève soit épargnée et délivrée de son ennemi. On y trouve également la mention du premier baptême célébré à Saint-Gervais après l'Escalade, celui de «Françoise, fille de Louys Dugyne et d'Antoina, sa femme», née le 8 décembre et baptisée le 12 (AEG, E.C. Saint-Gervais 4, f. 74). [Non reproduit]
Comme on l'a vu précédemment, les autorités genevoises s'empressent très rapidement après l'Escalade de mettre au courant leurs alliés et les différentes cours européennes avec lesquelles elles sont en relation.
4. Le Conseil écrit le 14 décembre 1602 une lettre à l'archevêque d'York, relatant les événements et implorant qu'il ait «commisération de ce petit estat guecté d'un lyon très puissant et furieux […]» et demandant des secours en argent (AEG, P.H. suppl. 193 bis). [Non reproduit]
5. Récit de l'Escalade, anonyme (idem). [Non reproduit]