Deux carnets d'enfants assistés, Jeanne-Pernette Lalidette et Pierre Ubelin, 1789-1805
Ce petit carnet constitue en quelque sorte le dossier de l'enfant: il l'accompagne pendant toute sa jeunesse. La direction de l'Hôpital y note la mise en nourrice ("mise en nourrice chez Pierre Fontaine à Filinge à 9 florins par mois"), les observations sur son état de santé ("vu le dit bien portant et propre ce 17 août 1790"), et les sommes dépensées pour le vêtir ("nous l'avons vu tout nud ses habillemens étant devenus trop justes parce qu'il a beaucoup grandi et grossi. [acheté] 5 bonnes chem[ises], 1 mauv[aise]".
Les petits carnets parvenus jusqu'à nous sont extrêmement rares (AEG, Archives hospitalières P 2412 bis et 2412 ter).
Recensement du village de Cartigny, 1797
Dès que possible, les enfants confiés à l'Hôpital sont placés à la campagne. Ce recensement les signale par la mention "Hop." dans la marge de droite. Ainsi, la famille de Jean-Jacques Dedomo, laboureur (n° 26), héberge trois jeunes filles, Louise, Emilie et Judith, âgées respectivement de 13, 9 et 8 ans (AEG, Recensement A 46).
Contrat d'apprentissage d'un pupille de l'Hôpital, 1759
Les enfants dont l'Hôpital a la charge sont rapidement placés en apprentissage auprès d'un maître ou d'une maîtresse de la ville. Les placements sont suffisamment nombreux pour inciter la direction de l'Hôpital à faire préimprimer des formules. Philippe Galley, orfèvre, promet de "bien enseigner sa ditte profession" à son apprenti Jacques Malcontent, "de le nourrir, coucher & blanchir son linge, [...et] de l'instruire à l'honneur & crainte de Dieu & bonnes moeurs, & lui faire fréquenter les Saintes Assemblées" (AEG, Archives hospitalières P 2389).