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05. Equitation

BGE, Centre d'iconographie genevoise, VG p 1782

Hippodrome de Plan-les-Ouates vers 1885 (BGE, Centre d'iconographie genevoise, VG p 1782)
 

L'équitation en tant que sport

À l'origine, monter à cheval répond avant tout à des besoins militaires et de locomotion. L'équitation, en tant que sport de loisir privilégié au sein des couches aisées de la population, ne voit le jour qu'à la fin du XIXe siècle lorsque peu à peu les machines remplacent le cheval dans certaines de ses fonctions. En Suisse, la culture équestre reste toutefois fortement liée à l'armée tout au long du XXe siècle puisque la cavalerie, en tant qu'arme, n'est supprimée par les Chambres fédérales qu'en 1972. Elle était alors le dernier pays d'Europe à entretenir des troupes de combat à cheval.

Les courses de chevaux constituent le premier sport hippique civil. À Genève, les premières courses ont lieu à Plan-les-Ouates dès 1880. Puis au tournant du siècle, elles se déplacent à l'hippodrome des Charmilles sur le terrain du Parc des Sports. Le dressage, bien qu'étant l'une des plus anciennes disciplines équestres, ne devient une branche spécifique du sport hippique que dans les années 1920.

Quant au saut d'obstacles, il devient une discipline olympique lors des Jeux olympiques de Paris de 1900. À Genève, des manifestations et concours hippiques sont organisés par des sociétés équestres, telles que l'Étrier, depuis le début du XXe siècle (1914).

Le Concours hippique international de Genève naît en 1926. La première édition a lieu au Palais des Expositions fraîchement construit pour y accueillir le Salon de l'automobile. À l'origine du concours se trouvent trois sociétés équestres : l'Étrier, la Société de cavalerie de Genève et le Rallye Genève, dès 1929, qui assumeront la responsabilité sportive de l'événement jusqu'en 1973. En 1975, le Concours hippique prend ses quartiers au Centre sportif des Vernets, pour s'installer à Palexpo en 1991, où il est encore organisé actuellement une fois par année à l'automne.

Le Manège de Genève : de l'Ancien Régime jusqu'au début du XXe siècle

La présence d'un manège à Genève à la rue de la Corraterie est attestée dans les Registres du Conseil dès le milieu du XVIIe siècle. D'autres manèges sont également évoqués au boulevard de Chantepoulet, sous la Treille et à Longemalle, bien que celui de la Corraterie semble être le plus important et le plus durable. Le manège avait pour vocation de compléter l'éducation mondaine et militaire des jeunes gens de bonne famille, Genevois ou étrangers, qui étudiaient au Collège ou à l'Académie.

Au début du XVIIIe siècle, le manège est déplacé à la rue Saint-Léger lors de la construction des hôtels particuliers du quartier de la Corraterie. Il s'agit de l'ancêtre du bâtiment construit entre 1828 et 1829 qui existe encore de nos jours à l'angle des rues Piachaud et Saint-Léger. Réalisé par l'architecte et entrepreneur François Brolliet, sa fonction oscille entre institution éducative et militaire. Tout d'abord considéré comme établissement spécial d'instruction publique, il est par la suite placé sous la surveillance immédiate du Conseil d'État chargé du Département militaire.

En 1884, le manège passe en mains privées. En 1928, la Société du Manège de Genève est liquidée et remplacée par la Société Nouvelle du Manège de Genève, qui quitte la Vieille-Ville pour s'installer à Grange-Falquet au début des années 1930. Le bâtiment, quant à lui, sera aménagé en garage.

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