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5. Le théâtre des Bastions

Genève fut secouée tout au long du 18e siècle par de nombreux conflits qui opposèrent une bourgeoisie en quête de nouveaux droits politiques et économiques à une aristocratie dirigeante, jalouse de ses privilèges. A plusieurs occasions, le gouvernement dut faire appel à des puissances étrangères afin de ramener l’ordre dans la cité et servir de médiateurs entre les parties. C’est ainsi que des garnisons étrangères, notamment françaises, s’établirent momentanément dans la ville.

Confinés dans l’austère cité de Calvin, où le théâtre était interdit, les officiers français, loin des fastes de Paris, semblaient manquer cruellement de distractions. C’est à leur demande, lors de la médiation de 1766, qu’un premier théâtre en bois fut bâti. Celui-ci brûla deux ans plus tard et il fallut attendre la médiation de 1782 pour qu’un nouveau théâtre, toujours à la demande d’officiers français, voie le jour. Construit en pierre cette fois-ci, l’édifice était situé dans le Parc des Bastions, à l’angle de la Place Neuve et de la rue de la Croix-Rouge. Il ne fut détruit qu’en 1880.
 

Illustration

1. Projet pour le théâtre de 1782: coupe du bâtiment. On remarquera, à droite, entre les deux colonnes, des loges donnant directement sur l’avant-scène. Cet espace, très prisé, puisque bien en vue, et donc rentable, était généralement réservé à des spectateurs de marque. A l’époque de la construction du théâtre des Bastions, ce type de loges était contesté, principalement pour des raisons acoustiques et visuelles (AEG, Travaux B 2/171) [informations d’Ariane Girard]

2. Projet pour le théâtre de 1782: plan des premières loges. L’architecte semble avoir privilégié une rentabilisation maximale de l’espace. On peut noter dans les angles arrière de la salle, deux loges d’acteurs, jouxtant des latrines et un réduit à chaises, et qui débouchent directement sur le corridor. Cette situation aurait donc obligé les acteurs à parcourir le corridor réservé au public pour se rendre sur la scène (AEG, Travaux B 2/172) [informations d’Ariane Girard]). [Non reproduit]

3. Coupe et plans du théâtre tel qu’il fut finalement construit. Ces plans ne sont pas signés, mais peuvent être attribués à l’architecte Pierre David Matthey (AEG, Archives privées 17). [Non reproduit]

4. Photo du théâtre (AEG, Archives privées 17). [Non reproduit]

5. Gravure de Christian Gottlob Geissler représentant la Porte Neuve et le théâtre des Bastions en 1810, photo (BPU). [Non reproduit]

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