Une église orthodoxe russe existait depuis 1817 à Berne. En 1854, elle fut déplacée à Genève dans une maison du quartier des Eaux-Vives. Celle-ci se révèle vite inadaptée aux besoins de la communauté orthodoxe. Les responsables locaux songent alors à un nouveau bâtiment.
Extrait de la lettre du prêtre Athanase Pétroff du 6/18 novembre 1860 sur la nécessité d’une église russe: «[…] les enfants qui obtiennent à Genève et dans ses alentours une éducation étrangère s’éloignent et oublient tout ce qui est russe […] le seul intermédiaire qui reste entre eux et la Patrie est le prêtre russe […] ces dizaines de garçons et de filles ont aujourd’hui vocation à devenir membres de l’État russe, mères de familles russes, gouverneurs des dizaines de milliers de Russes […]»
(Archives historiques d’État de Russie, Saint-Pétersbourg. F. 797. Inv. 21. D. 330, p. 1).
Extrait de la décision du Saint-Synode du 9 février 1862:
«La construction d’une église orthodoxe russe […] apparaît […] salutaire du fait de l’émergence d’un besoin d’influence orthodoxe sur les nombreux enfants russes élevés à Genève.»
(Archives historiques d’État de Russie, Saint-Pétersbourg. F. 797. Inv. 28. Sec. 2. Département 2. D. 336, p. 63 recto-verso).
Le 23 mai 1863, en réponse à la demande de l’archiprêtre Athanase Pétroff, le Grand Conseil du Canton de Genève cède gratuitement un terrain dans le quartier des Tranchées pour la construction d’une église orthodoxe (Mémorial des séances du Grand Conseil, 23 mai 1863).
Maison du quartier des Eaux-Vives où se trouvait l’église russe depuis 1854. Photo de la fin du XIXe-début du XXe siècle (BGE-CIG Centre d’iconographie genevoise)