République et canton de Genève

Grand Conseil

La séance est ouverte à 17h, sous la présidence de M. Guy Mettan, président.

Assistent à la séance: Mmes et MM. François Longchamp, président du Conseil d'Etat, Pierre-François Unger, Charles Beer, David Hiler, Isabel Rochat et Michèle Künzler, conseillers d'Etat.

Exhortation

Le président. Mesdames et Messieurs les députés, prenons la résolution de remplir consciencieusement notre mandat et de faire servir nos travaux au bien de la patrie qui nous a confié ses destinées.

Personnes excusées

Le président. Ont fait excuser leur absence à cette séance: M. Mark Muller, conseiller d'Etat, ainsi que Mme et MM. Guillaume Barazzone, Morgane Gauthier et Eric Stauffer, députés.

Communications de la présidence

Le président. Mesdames et Messieurs les députés, permettez-moi tout d'abord de saluer à la tribune Mme Perrin, les concierges de l'Hôtel de Ville, qui nous rendent toujours de précieux services... (Applaudissements.) ...et les collaborateurs de la chancellerie - qui sont tout aussi précieux... Ils sont là, Mesdames et Messieurs les députés, pour prendre part à l'hommage que nous allons rendre maintenant à M. Paul Perrin.

Ce soir, en effet, nous prenons congé d'une «institution» genevoise, car M. Paul-Henri Perrin, huissier-chef du Conseil d'Etat, a fait - malheureusement ! - valoir ses droits à la retraite, de façon légèrement anticipée.

Nous avons tous pu apprécier les qualités d'organisateur de Paul et son rôle de manager de l'équipe des huissiers du Conseil d'Etat. Paul est celui qui pense toujours au détail qui a échappé à tous et qui permet à nos différentes manifestations de se dérouler sans accroc.

A l'aise, comme un poisson dans l'eau dans notre Hôtel de Ville, on pourrait croire qu'il s'agit de «son» Hôtel de Ville: Paul en connaît les moindres recoins. Il peut dessiner de tête la carte complète des détecteurs d'incendie, des machines à café et de toutes les ressources logistiques, ce qui lui a permis, il n'y a pas si longtemps, de transformer en un tournemain une salle de commission en lieu de prière.

De même, il connaît mieux que quiconque les tréfonds de l'âme des députés, leur psychologie, leurs ambitions et leurs secrètes espérances, ce qui en fait, de loin, le meilleur connaisseur de notre parlement. Dommage que, respectueux de la séparation des pouvoirs, il ne confie pas plus souvent ses intuitions au président du Grand Conseil en exercice, qui pourrait en tirer des avantages précieux !

Paul, c'est aussi l'homme en cape, qui accompagne le Conseil d'Etat et, parfois, le président du Grand Conseil et écoute nos discours sans broncher. C'est aussi lui qui empruntait la masse de notre sautier lors des représentations officielles de la République à l'extérieur du canton.

Paul, c'est enfin un carnet d'adresses qui doit certainement faire beaucoup d'envieux parmi nous.

Pour la petite histoire, Paul Perrin, à ses débuts en 1987, a été présenté dans cette salle sous la présidence de la démocrate-chrétienne Hélène Braun-Roth. Il a attendu le retour d'un président démocrate-chrétien pour prendre congé, ce dont nous lui sommes personnellement reconnaissants.

Nul doute qu'il va beaucoup nous manquer. Nous lui souhaitons plein succès pour une retraite qui sera, j'en suis sûr, active. Cela lui permettra de se ressourcer plus longuement dans sa petite datcha dans la merveilleuse commune d'Yvorne et de profiter de sa famille, lui qui a si souvent dû concilier vie de famille et vie professionnelle. En remerciement des éminents services rendus, nous lui remettons un stylo souvenir. (Applaudissements de toute la salle, debout.) (Le président descend du perchoir pour remettre le stylo souvenir à M. Paul-Henri Perrin.) Voilà une standing ovation, Monsieur Perrin, qui est presque égale à celle de M. Hensler ! (Rires.)

Monsieur Leyvraz, je vous donne la parole.

M. Eric Leyvraz (UDC). La nouvelle est tombée, nous laissant dans la surprise... Paul Perrin s'en va: notre huissier-chef nous abandonne !

Paul, c'est la vedette du paysage politique: notre mémoire vivante ! Et l'on peut regarder des photos jaunies en se disant: «Mais qui est ce type à côté de Paul ? Rappelle-moi le nom de ce conseiller d'Etat !» Eh oui, les députés, les conseillers d'Etat s'en vont... Paul Perrin, lui, reste et tient bon !

On a tellement l'impression qu'il a toujours été là ! A la salle de l'Alabama, où se trouve le tableau de la signature du premier accord de Genève sur les blessés de guerre, du 22 août 1864, j'ai observé attentivement cette peinture, étonné de ne pas y voir ton visage, Paul... Etais-tu en congé, ce jour-là ?!

Paul a rempli sa mission avec conviction, avec beaucoup de chaleur humaine, car il aime ce métier. Cela se voit ! Disponible, toujours prêt à résoudre un problème, il a donné à ce rôle d'huissier de l'épaisseur, de la consistance. Il a été un vrai et sincère serviteur de la République.

Il a en plus accompli sa tâche - et c'est assez rare pour être relevé - avec la plus grande discrétion. Il a côtoyé de nombreux hommes politiques importants sur les plans genevois, suisse ou international. Il a certainement assisté à beaucoup de scènes cocasses ou pénibles, dans une sorte d'intimité qu'on finit par avoir en étant journellement avec eux, mais il n'en a jamais parlé. Tout au plus, une ou deux anecdotes sur des hommes disparus ou du passé, mais toujours de manière positive et sympathique, mettant en valeur la personne sans jamais la critiquer.

Paul, j'aurais voulu faire un projet de loi, que toutes et tous auraient signé - reconnais que c'était tentant pour un UDC, parce que c'est bien la première fois que cela serait arrivé ! - obligeant le sieur Perrin à rester en place aussi longtemps que le souhaiterait cette noble assemblée ! J'ai renoncé à l'écrire par respect pour ta décision, et il ne nous reste qu'à te souhaiter une heureuse retraite, mot totalement déplacé, parce que tu vas sûrement développer une activité démentielle.

Ta bonne humeur et ton humour vont nous manquer. Oh, tu nous as bien servi de temps en temps des witz à deux balles, mais certaines de tes histoires restent mythiques, même si elles ne sont pas à confier aux oreilles de jeunes filles en fleur.

Un grand bravo pour ta carrière, Paul et, du fond du coeur, un grand merci ! (Applaudissements.)

Mme Loly Bolay (S). Tu permettras que je dise: «Très cher Paul»... Très cher Paul, parce que tu es la mémoire du parlement de la République: tu en es l'homme-orchestre. Tu sais toujours nous trouver ce qu'il nous faut, que l'on ait mal à la tête ou autre... (Commentaires.)

Et puis, tu es l'homme qui a été le plus photographié de la République. Au point que des hommes politiques de certains pays pensaient que c'était toi le ministre et que tu les accueillais, avec ton bicorne, toujours souriant. C'était magnifique !

J'aimerais encore raconter une anecdote. A la commission ad hoc Justice 2011 - je l'ai dit hier - nous avons souvent travaillé très tard. Un soir, nous avions un buffet pour nous restaurer, et je me souviens que notre collègue Olivier Jornot est allé chercher une bouteille dans l'armoire... (Exclamations et rires.) Nous avions soif ! Nous avons ouvert la bouteille, mais elle était bouchonnée. Nous en étions fort tristes... Olivier retourna donc chercher une autre bouteille, mais celle-ci était encore bouchonnée. Nous étions désespérés... Alors, comme par enchantement, Paul arriva... Il alla nous chercher une bouteille, laquelle n'était pas bouchonnée. C'est dire qu'il a du nez: il sait même trouver les bouteilles qui ne sont pas bouchonnées !

Paul, je sais que, dans ta prochaine vie, tu vas devoir déboucher beaucoup de bouteilles, puisque tu vas embrasser un métier magnifique - que j'ai aussi exercé par le passé - pour donner un coup de main.

Au nom du groupe socialiste, je te souhaite sincèrement bon vent. Merci, Paul ! Tu nous inviteras de temps en temps ? Mais tu ne nous serviras pas une bouteille bouchonnée, n'est-ce pas ? Mais une bonne ! Merci encore pour tout ! Merci pour tout ce qu'on te doit ici dans cette République ! Merci pour ton sourire, pour l'accueil que tu réserves aux gens, qui sont vraiment ravis quand tu es là ! Quand c'est les autres aussi, bien sûr, mais toi, tu as une prestance, un savoir-faire: de la bouteille, quoi ! (Rires.) Merci, Paul ! (Applaudissements.)

M. Frédéric Hohl (R). Cher Paul, merci beaucoup. Plus de vingt ans, serviteur de l'Etat - serviteur discret - extrêmement efficace. Une grande vedette ! C'est un rôle qu'il aime jouer ! Nous le connaissons bien: il cherche à se placer à côté du conseiller d'Etat ou de la conseillère d'Etat, l'air de dire qu'il est là depuis bien plus longtemps et que, lui, on le reconnaît ! Tout le monde l'a évoqué, et c'est vrai que c'est tout à fait charmant !

Le grand plaisir avec toi, c'est que non seulement tu es efficace quand tout le monde est là, mais tu l'es aussi quand il y a peu de gens, quand personne ne te regarde. Tu as toujours été présent. Nous n'avons pas d'anecdote à raconter, comme Mme Bolay, au sujet de bouteilles de vin, parce que, nous, nous n'avons pas l'habitude de commander des bouteilles de vin si tard... (Rires.) Par contre, très cher Paul, nous allons tous partir en chasse pour te trouver de bonnes bouteilles que nous allons nous faire un plaisir de t'envoyer pour te remercier.

Tu nous manqueras beaucoup. Au nom du groupe radical, merci à toi ! (Applaudissements.)

M. Renaud Gautier (L). Nous prenons congé aujourd'hui, n'ayons pas peur des mots, d'une institution politique genevoise: M. Paul Perrin.

Entré - je suis désolé de devoir vous contredire, Monsieur le président - sous le règne de Robert Ducret, radical... (Rires.) ...il nous quitte sous celui de François Longchamp, radical... (Rires.) ...ce qui tente à démontrer que, malgré cela, on peut quand même devenir une institution genevoise !

Paul Perrin est cet homme qui est apparu sur toutes les photos officielles, et dont l'ensemble de la classe politique mondiale qui est venue à Genève avait pour habitude de dire, en parlant du ou de la présidente du Conseil d'Etat: «Mais quelle est cette personne à côté de Paul Perrin ?» Excellente leçon d'humilité pour l'ensemble de la classe politique que nous sommes...

Paul Perrin est aussi l'illustration, dans le bon sens du terme, de ce qu'a été le secret bancaire avant que nos autorités bernoises décident de s'en occuper: il sait tout des petits et des grands secrets de la République, mais lui, il ne les divulgue pas... (Rires.) Et c'est mieux ainsi, car tremblez, politiciennes et politiciens, le jour où Paul racontera ce qu'il sait...

Sur un plan plus personnel et au nom du groupe libéral, je viens aussi témoigner de la gentillesse et de l'amabilité de Paul, qui a toujours été d'une extrême disponibilité à l'égard de toutes celles et ceux qui sont arrivés, un jour, dans ce bac à sable.

Tu nous quittes, cher Paul, et nous te regretterons... Viens donc nous revoir de temps en temps à la buvette: tu sais, ce club privé où l'on peut encore fumer ! (Applaudissements.)

Le président. Merci, Monsieur le député ! Je vous rassure, nos informations concordent et sont tout à fait exactes... Je me suis renseigné aux meilleures sources, en l'occurrence auprès de M. Perrin ! Je passe maintenant la parole à Mme Anne-Marie von Arx-Vernon.

Mme Anne-Marie von Arx-Vernon (PDC). Merci, Monsieur le président ! C'est avec émotion, cher Paul, que le parti démocrate-chrétien a envie de rendre hommage à un grand monsieur. M. Paul Perrin, cet homme qui détient tous les secrets de la République et a su les garder au fond de sa mémoire, cet homme discret, dévoué, sensible et toujours disponible, aimable, infiniment bienveillant, toujours au service. Et cet esprit de service, Monsieur Paul, vous l'incarnez avec une classe et une humilité, avec un panache et une gentillesse, qui devraient nous servir d'exemple encore bien longtemps.

Merci, Monsieur Paul, pour tout ce que tu es, ce que tu as fait pour la République et canton de Genève ! Sans toi, nous ne serons plus tout à fait les mêmes ! Mais, au parti démocrate-chrétien, nous avons envie de penser que tu seras toujours très proche de nous. Merci infiniment ! (Applaudissements.)

M. Christian Bavarel (Ve). Dois-je dire, comme tout le monde l'a fait, que M. Perrin connaît tous les secrets de la République et sait les garder ? Est-ce vraiment obligatoire ?

Une voix. Oui !

M. Christian Bavarel. Oui ? D'accord ! Je le répéterai donc: Paul, merci à toi d'avoir été si longtemps au service de notre fonction et de nous avoir permis de faire notre boulot le mieux possible !

C'est vrai, nous avons eu affaire à une personne à l'opposé de nous, puisque Paul n'a pas passé son temps à dire du mal des autres... Je ne t'ai en effet jamais entendu médire d'aucun député, et pourtant il y avait certainement de quoi faire ! (Exclamations.) Si, si, je vous le certifie ! Par contre, vous, chers collègues, je vous ai tous entendus déblatérer contre l'un ou l'autre de ce parlement... (Rires et exclamations.) Mais rassurez-vous, j'ai aussi pratiqué cet exercice - qui est l'une de nos activités préférées - avec beaucoup plaisir !

Paul, c'est ce plaisir d'avoir rencontré quelqu'un qui fonctionne à l'opposé de nous... Qui fonctionne avec des valeurs qui sont celles du service à la République, en particulier un grand sens de la discrétion, ce qui nous a permis - je le répète - de faire notre travail le mieux possible. Merci encore pour ce service rendu !

Enfin, les Verts te seront éternellement reconnaissants, car je pense que, sans toi, les conseillers d'Etat se seraient souvent trouvés sans cravate, sans cigarettes, et j'imagine que les choses auraient été beaucoup plus compliquées pour nous ! Merci infiniment pour tout ce boulot ! (Applaudissements.)

M. Claude Jeanneret (MCG). Paul, c'est avec émotion - mais pas trop, car nous allons certainement nous revoir - que je te dis au revoir. C'est aussi au nom du groupe MCG que je tiens à te remercier de ta gentillesse, de ton amabilité. Quand nous sommes arrivés ici, il y a quelques années, nous étions un peu paumés, mais, grâce à toi, le fil d'Ariane a été déroulé... Et cela nous a été fort utile ! Toujours gentil !

Comme le disait M. Bavarel, il arrive souvent que les députés disent des choses pas très aimables entre eux et sur eux... En tout cas, j'ai eu beaucoup de plaisir à te connaître, car non seulement je ne t'ai jamais entendu dire quelque chose de négatif sur quelqu'un, mais je peux aussi affirmer que je n'ai jamais entendu qui que ce soit ici dire quelque chose de mauvais sur toi. C'est quand même tout à fait extraordinaire !

Quoi qu'il en soit, Paul, je t'ai toujours vu avec le sourire: tu nous as toujours accueillis avec bienveillance et tu nous as toujours rendu service de façon naturelle. Pour certains, cela n'est pas facile, mais toi, tu rendais service avec le sourire: tu ne semblais pas être au travail, mais dans ta famille.

Paul, merci infiniment ! Pour le MCG, tu resteras quelqu'un de formidable, car tu nous as beaucoup aidés. Tu as cette grande qualité qui est de rendre service à tout le monde - quelles que soient tes affinités politiques, de cela, tu n'a rien à faire, c'est vraiment très beau de ta part - et nous t'en remercions encore une fois énormément. A titre personnel et amical, je te souhaite beaucoup beaucoup de bonheur pour la suite. Au revoir ! (Applaudissements.)

Le président. Merci, Monsieur le député. Mesdames et Messieurs les députés, je vais maintenant passer la parole quelques instants à M. Perrin, qui pourra, exceptionnellement, utiliser l'un des micros du Conseil d'Etat... (Rires.)

M. Paul-Henri Perrin, huissier-chef. Je vais essayer de faire au mieux, parce qu'un huissier, normalement, ça ne parle pas...

Monsieur le président du Conseil d'Etat, Monsieur le président du Grand Conseil, Mesdames et Messieurs les conseillers d'Etat, Mesdames et Messieurs les députés, Madame le sautier, c'est trop d'honneur de me rendre un si bel hommage, et je vous en remercie du fond du coeur.

Sachez que j'ai eu un immense plaisir et beaucoup de joie à travailler, d'abord comme huissier et, ensuite, comme huissier-chef pendant plus de vingt ans dans cette salle et ailleurs.

Durant toutes ces années, j'ai eu l'immense fierté de porter cette magnifique cape jaune et rouge et ce bicorne lors de nombreuses manifestations officielles.

Je tiens aussi tout particulièrement à remercier mon supérieur hiérarchique direct, M. Maurice Fiumelli, pour la confiance qu'il m'a témoignée dans mes activités et, surtout, pour son amitié.

Je remercie les autres personnes dirigeantes de la chancellerie, les anciens sautiers et le sautier actuel, Mme Maria Anna Hutter, pour sa gentillesse et son grand professionnalisme en toutes circonstances. Je remercie aussi mes collègues du Grand Conseil ainsi que ceux de la chancellerie.

Votre hommage, je l'adresse également à mon épouse - elle est parmi nous ce soir - qui, tout au long de ma carrière, m'a apporté son aide et son soutien dans les moments difficiles, ainsi qu'à mes enfants qui auraient certainement voulu profiter davantage de leur papa.

Enfin, je souhaite à mes collègues huissiers, Natacha, Stéphane, Pierre et Christophe, un bel avenir dans cette fonction qui m'a donné beaucoup de satisfaction durant de nombreuses années. J'aimerais simplement terminer en vous disant que, durant toutes ces dernières, je n'ai fait que mon devoir: mon devoir d'huissier !

Monsieur le président du Conseil d'Etat, Monsieur le président du Grand Conseil, Mesdames et Messieurs les conseillers d'Etat, Mesdames et Messieurs les députés, chers collègues, je vous adresse encore un grand merci, et à toutes et tous je souhaite bon vent pour la suite, en espérant que j'aurai de temps en temps le plaisir de croiser quelques-unes ou quelques-uns d'entre vous, pour échanger quelques paroles amicales.

J'ajouterai juste que si je suis arrivé à cette fonction, c'est que nous formons une équipe avec les autres huissiers de la chancellerie et tous ceux qui travaillent pour vous. J'aimerais bien que vous les applaudissiez ! (Vifs et longs applaudissements.)

Le président. Merci pour ce vibrant hommage à Paul.

Annonces et dépôts

Néant.

Le président. Nous passons maintenant au point 21 de notre ordre du jour, soit les interpellations urgentes écrites.