République et canton de Genève

Grand Conseil

P 1558-A
Rapport de la commission des transports chargée d'étudier la pétition : Touche pas à mon deux-roues !
Rapport de M. Alain Meylan (L)

Débat

M. Roger Deneys (S). C'est sans doute parce qu'à vélo on va plus vite qu'en scooter ou en voiture que j'avais pris un peu d'avance !

Avant toute chose, je tiens à préciser que M. Jornot n'aurait pas rédigé un rapport aussi horrible que celui de M. Meylan. En effet, il contient plusieurs inexactitudes, et j'en parle en connaissance de cause puisqu'elles concernent l'audition de l'ASPIC, dont la date n'est d'ailleurs pas mentionnée. Le rapport cite des phrases que j'aurais prononcées, alors que ce n'est pas le cas, je tiens à le relever. Par exemple, j'aurais dit que «les places de stationnement pour les deux-roues manquent» et précisé que «les cyclistes ne sont pas des modèles pour le respect des règles de circulation». Ils ne constituent effectivement pas particulièrement des modèles, mais ils sont à l'identique des autres usagers de la route, ni moins bons, ni meilleurs, et, comme pour les autres, il faut sévir en cas d'abus.

Pour le reste, on lit dans les lignes consacrées à cette audition de l'ASPIC que l'on ne serait pas favorable à cette pétition... Mais ce n'est absolument pas le cas et c'est pour cette raison que je suis assez perplexe ! En ce qui concerne les représentants des cyclistes, si le ton de la pétition est peut-être polémique, il n'empêche que le manque de places pour les deux-roues est flagrant dans cette république, autant pour les scooters et les motos que pour les vélos et, dans ce sens-là, on partage la préoccupation des pétitionnaires d'avoir plus de places pour les deux-roues, motorisés ou non.

En outre, il est écrit en page 3: «Les représentants de l'ASPIC ne peuvent pas suivre cette affirmation et estiment qu'il y a peu d'intérêt commun entre les scooters et le cycliste.» Mais ce n'est pas vrai ! On partage les préoccupations des deux-roues motorisés car, s'il est vrai que les cyclistes et les scooters ont peu d'intérêts communs sur la chaussée, il n'empêche que, pour le stationnement, ils connaissent les mêmes problèmes.

Concernant la dernière phrase qui relève une fois de plus le fait que les cyclistes ne seraient pas respectueux des lois en matière de circulation routière, je ne pense pas que ce soit dans ma bouche qu'il faille placer ces propos. Il doit certainement s'agir d'un commentaire personnel du rapporteur et je trouve assez navrant de trouver de telles remarques dans le passage consacré à l'audition. Libre à lui d'en faire, mais alors en italique, ou dans un paragraphe à part, sinon on a l'impression de lire un journaliste moyen de la «Tribune de Genève», et ce n'est pas glorieux !

Mises aux voix, les conclusions de la commission des transports (dépôt de la pétition 1558 sur le bureau du Grand Conseil à titre de renseignement) sont adoptées par 45 oui et 3 abstentions.