République et canton de Genève

Grand Conseil

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PL 12157-A
Rapport de la commission des travaux chargée d'étudier le projet de loi du Conseil d'Etat de bouclement de la loi 8050 ouvrant un crédit quinquennal (1999-2003) d'investissement de 6'400'000F pour les travaux d'aménagement de pistes et de bandes cyclables sur le réseau routier cantonal
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session XIV des 26 et 27 avril 2018.
Rapport de Mme Lydia Schneider Hausser (S)

Premier débat

Présidence de M. Jean Romain, premier vice-président

Le président. Nous abordons maintenant le PL 12157-A. Le rapport est de Mme Schneider Hausser, à qui je passe la parole.

Mme Lydia Schneider Hausser (S), rapporteuse. Je vous remercie, Monsieur le président, je prends la parole quelques instants. Ce projet de loi de bouclement montre que le financement attribué à la loi 8050 a effectivement été utilisé pour des infrastructures de pistes cyclables à des endroits stratégiques - je pense à la route de Peney où il y a souvent eu des accidents, ou à la route de Vessy. Tous ces kilomètres ont donc été réalisés en pistes cyclables pour la plupart autonomes. Il y a un petit dépassement qui n'est pas très important. Cependant, il a été relevé pendant les travaux de la commission que certes, les réalisations issues de la loi 8050 existent, que certes, le département nous a dit que les pistes cyclables étaient incluses dans tout autre projet de loi d'infrastructure routière - comme à la route de Versoix - et faisaient partie de la réalisation; mais on a aussi fait remarquer que nous sommes quand même encore très loin d'un circuit cyclable suffisamment dense et important sur tout le territoire genevois pour permettre à des gens qui ne sont pas cyclistes dans l'âme d'utiliser leur vélo sans danger et pour les inciter à utiliser le vélo ainsi que la mobilité douce en général. Rappelons donc qu'il y a certes des choses qui sont faites, et bien faites, en accord avec les investissements acceptés par ce Grand Conseil, mais pour vraiment stimuler cette mobilité douce - piétons et cyclistes - nous devrions pouvoir faire plus ! Merci.

M. Roger Deneys (S). Mesdames et Messieurs les députés, je reviens sur ce bouclement de la loi 8050 qui ouvrait un crédit quinquennal d'investissement de 6,4 millions pour les années 1999 à 2003, alors que nous sommes en 2018 ! On peut quand même s'étonner d'une part du temps qu'a pris la réalisation de ces travaux et de ces aménagements cyclables, et d'autre part du temps qui a été nécessaire pour le bouclement d'un projet de loi comme celui-ci. Il faut rappeler qu'il a fallu dix ans de procédures pour obtenir les terrains nécessaires à la réalisation de ces pistes cyclables - c'est indiqué au bas de la première page et au début de la page 2 du rapport. C'est quand même incroyable de passer dix ans en procédures pour, en gros, réaliser 8 kilomètres de pistes cyclables ! A ce rythme, je crois qu'on a vraiment du souci à se faire si on veut encourager la mobilité douce et assurer la sécurité des cyclistes.

J'aimerais aussi insister sur le fait que cet objet est le point 144 de notre ordre du jour - ça tombe bien - et tous ceux qui ont un peu de mémoire savent qu'une initiative, l'IN 144, vise à financer la mobilité douce ! (Commentaires.) Ça tombe bien ! Le peuple genevois a accepté de financer la mobilité douce, Mesdames et Messieurs les députés, et le Conseil d'Etat n'a rien fait. Il n'a toujours rien fait pour mettre en oeuvre cette initiative et réaliser des aménagements cyclables en quantité suffisante, de qualité et sécurisés ! Je vais encore vous dire une autre chose: un projet de loi que j'ai déposé, le PL 11114, se trouve depuis bientôt trois ans à la commission des finances. Il vise à financer l'IN 144 et demande 20 millions sur quatre ans pour financer ce que le peuple a demandé. Eh bien, le conseiller d'Etat s'y est opposé lors des travaux préliminaires sur cette initiative, Mesdames et Messieurs les députés, et la commission des finances n'a pas repris le traitement de ce projet de loi depuis belle lurette, ce que je déplore !

M. Luc Barthassat, conseiller d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, je ne pensais pas prendre la parole puisque nous sommes aux extraits. Mais pour répondre à M. Deneys, il y a quatre ans, beaucoup de choses étaient à faire pour la mobilité douce, je suis d'accord avec vous. A l'époque, et je l'ai dit dans ce Grand Conseil, on avait pour la mobilité douce à peu près un million par année dans les crédits du génie civil; à l'époque, on s'était engagé à faire justement voter ces millions en faveur de la mobilité douce, millions qui ont été acceptés par ce Grand Conseil, avec l'aide, je le rappelle, des partis du centre droit, le PLR et le PDC.

C'est vrai qu'il y a encore beaucoup de choses à faire, Monsieur Deneys, et on a d'ailleurs commencé à en faire puisqu'on a inauguré tout à l'heure la voie verte, on a, entre autres, agrandi les pistes cyclables comme dernièrement sur le boulevard James-Fazy, on fait des essais sur le pont du Mont-Blanc, on a obtenu des accords avec le TCS pour créer une piste cyclable sur tout le «U» du lac. Aujourd'hui, Monsieur Deneys, Mesdames et Messieurs de la gauche, ce sont 37 millions qui sont à disposition, qui ont été engagés, qui continuent à être engagés et qui seront encore engagés. Les choses sont donc en marche, et elles sont en marche avec des gens capables de faire des pas dans votre direction. On attend donc la même chose de vous ! Merci.

Des voix. Bravo !

Le président. Merci, Monsieur le conseiller d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, je vous fais voter sur ce projet de loi.

Mis aux voix, le projet de loi 12157 est adopté en premier débat par 64 oui et 7 abstentions.

Le projet de loi 12157 est adopté article par article en deuxième débat.

Mise aux voix, la loi 12157 est adoptée en troisième débat dans son ensemble par 57 oui et 12 abstentions.

Loi 12157