Séance du vendredi 1 mars 2019 à 14h
2e législature - 1re année - 9e session - 55e séance

M 2384-B
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la motion de Mmes et MM. Jean-François Girardet, Christian Flury, Florian Gander, Daniel Sormanni, Pascal Spuhler, Francisco Valentin, Thierry Cerutti, Henry Rappaz, Danièle Magnin, Jean-Marie Voumard, Ronald Zacharias, Sandra Golay, André Python, Françoise Sapin pour une rémunération des professeurs de sport (nouvelle filière) en adéquation avec la durée de leurs études
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session IX des 28 février et 1er mars 2019.

Débat

Le président. Et maintenant, place à la M 2384-B. Je donne la parole à M. Olivier Baud.

M. Olivier Baud (EAG), député suppléant. Merci, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs les députés, les profs de gym souffrent d'une inégalité de traitement quant à leur rémunération, que ce soit à l'école primaire ou au secondaire I et II. Cela a été reconnu par la Chambre administrative de la Cour de justice qui leur a donné raison.

Si la commission de l'enseignement a traité convenablement cette motion qui a entièrement son sens, la réponse du Conseil d'Etat ne nous satisfait pas. En effet, nous demandions une égalité de traitement, et on les fait passer de la classe salariale 16 à la classe 17 en primaire, alors que leurs pairs sont en 18, et de la classe 17 à la classe 18 au secondaire, alors que les enseignants y sont en classe 20. Ce n'est pas à proprement parler ce qu'on appelle une égalité de traitement !

Le gouvernement souligne l'avancée favorable du dossier, mais il faut continuer à travailler sérieusement, Mesdames et Messieurs du Conseil d'Etat, pour parvenir à une égalité de traitement complète, c'est-à-dire que tous les profs de gym doivent être en classe 20 au secondaire et en classe 18 en primaire. C'est une question d'équité, ça se justifie pleinement ! Je ne veux pas rappeler ici toutes les motivations qui ont été exposées en commission, mais elles étaient suffisamment probantes pour qu'on s'évite cette revalorisation salariale au rabais.

Aussi, Mesdames et Messieurs les députés, puisque le Conseil d'Etat n'a apparemment pas compris tous les arguments, je demande que cette motion soit renvoyée à la commission de l'enseignement pour que ces questions y soient réétudiées en profondeur. Je vous remercie. (Applaudissements.)

Le président. J'ai pris bonne note de votre requête, Monsieur le député. Avant de la mettre aux voix, je donne rapidement la parole à M. Christian Flury.

M. Christian Flury (MCG). Merci, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs les députés, chers collègues, le Mouvement Citoyens Genevois est déçu, voire outré, par la réponse du Conseil d'Etat à sa motion. Nous demandions une égalité de traitement pour les enseignants de sport qui suivent sept années d'études, le même nombre d'années que les enseignants d'une branche académique - français, allemand, maths ou chimie. Or, en réponse, on nous file une petite cacahuète: une classe de plus ! Si cette réponse est acceptée telle quelle, le prof de gym subira une discrimination salariale dans son propre bâtiment scolaire. C'est la raison pour laquelle nous rejoignons les propos de notre ami Olivier Baud et soutiendrons le renvoi en commission. Je vous remercie.

Le président. Merci. Mesdames et Messieurs les députés, je soumets à vos votes la demande de renvoi en commission.

Mis aux voix, le renvoi du rapport du Conseil d'Etat sur la motion 2384 à la commission de l'enseignement, de l'éducation, de la culture et du sport est adopté par 57 oui contre 17 non et 1 abstention.