Séance du jeudi 30 août 2018 à 17h
2e législature - 1re année - 2e session - 17e séance

PL 12295-A
Rapport de la commission des travaux chargée d'étudier le projet de loi du Conseil d'Etat ouvrant un crédit au titre de subvention d'investissement de 3 956 000 F, pour les exercices 2018 à 2021, destiné à la digitalisation des services du système d'information au regard de l'évolution des prestations de l'institution de maintien, d'aide et de soins à domicile (imad)
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session II des 21, 22 juin et 30 août 2018.
Rapport de M. Christian Flury (MCG)

Premier débat

Le président. Nous passons au PL 12295-A. Le rapporteur est M. Christian Flury, mais il ne souhaite pas s'exprimer. La parole revient ainsi à Mme Jocelyne Haller.

Mme Jocelyne Haller (EAG). Je vous remercie, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs les députés, l'IMAD a subi au fil du temps de nombreuses mutations, elle est le fruit de fusions et réorganisations qui ont fini par en faire l'un des six principaux établissements genevois de droit public.

Parallèlement, elle s'est caractérisée par le développement de l'informatique nomade, notamment avec l'adoption d'un outil qui a permis aux collaborateurs de travailler sur un système informatique auprès du client. Ce passage n'a pas été aisé. Avec le temps, la communication est devenue centrale et a fait de la numérisation un enjeu capital. L'objectif de la transition numérique, a-t-il été dit en commission, est de placer le patient au centre du dispositif et de s'organiser pour que la prestation soit délivrée de la meilleure manière possible en évitant les redondances. Il y a vingt ans déjà, on parlait de mettre le client au coeur du dispositif !

Lors de son audition, Mme Da Roxa a rappelé que le système actuel, considéré comme avant-gardiste lors de sa mise en place, montre finalement de nombreuses limites. Il faut relever qu'il a présenté d'emblée des défauts, et pas seulement aujourd'hui. Son principal inconvénient est qu'il capte une partie du temps, le détourne de ce qui devrait être normalement dévolu à l'intervention auprès du bénéficiaire de la prestation pour enregistrer des actes accomplis ou procéder à des démarches administratives. Les professionnels de l'IMAD s'en sont régulièrement plaints.

Alors oui, il faut développer et perfectionner l'outil, mais pas au détriment des intérêts des usagers, pas à charge du personnel qui doit jongler entre les besoins, les attentes des usagers et les contraintes administratives. Notre groupe, connaissant la situation particulièrement difficile des employés de l'IMAD et l'ampleur de leur charge de travail, insiste particulièrement sur la nécessité de développer des outils de travail adaptés à leurs besoins et surtout de nature à faciliter et à alléger le travail des professionnels dont l'action doit se concentrer sur les prestations aux usagers; nous ne pouvons plus tolérer qu'une partie de ce temps soit soustrait par le système informatique. Nous insistons beaucoup sur cet aspect. Moyennant cette recommandation, nous adopterons ce projet de loi. Merci de votre attention.

Le président. Je vous remercie, Madame la députée, et ouvre la procédure de vote sur ce texte.

Mis aux voix, le projet de loi 12295 est adopté en premier débat par 85 oui et 1 abstention.

Le projet de loi 12295 est adopté article par article en deuxième débat.

Mise aux voix, la loi 12295 est adoptée en troisième débat dans son ensemble par 86 oui et 1 abstention.

Loi 12295