Ancien méandre asséché suite de la correction du Rhône (1940). La commission de protection de la nature intervint une première fois en 1938 pour stopper son comblement, puis après la fin de la guerre alors que le terrain servait aux exercices des recrues et à des essais d'explosifs. En 1953, ce sont ainsi vingt-cinq sociétés genevoises qui demandèrent le classement de toute la zone du Moulin-de-Vert. Un étang d'un hectare fut créé en 1979 parce que la zone humide était en voie de disparition. Ce site est un ensemble de biotopes très divers (falaises, bois feuillus, berges, terrains alluvionnaires, étangs formés dans l'ancien lit, roselière) abritant une faune riche (vingt-huit familles y sont représentées) ainsi que quelques raretés floristiques (nombreuses orchidées et un type de roseau unique dans le canton). C'est un excellent terrain écologique, qui possède en outre une valeur esthétique voire touristique. Le Moulin-de-Vert est compris dans le site d'importance nationale n°1204 (inventaire IFP).
(Source: Département des travaux publics et de l'énergie / Service des monuments et des sites. Répertoire des immeubles et objets classés. Chêne-Bourg / Genève : Georg, 1994, pp. 290-291)