Falaises de Saint-Jean, creusées par le fleuve dans la moraine.
L'escarpement des rives a empêché l'urbanisation de l'éperon, qui constitue une pénétrante naturelle de verdure aux abords immédiats de la ville. La présence de cette "réserve" sauvage en pleine zone urbaine est un phénomène tout à fait étonnant en plein XXIe siècle. Le lieu est aussi remarquable par le point de vue qu'il offre sur la jonction du Rhône et de l'Arve : les visiteurs de la Genève d'autrefois ne manquaient pas de venir admirer un spectacle connu et réputé depuis fort longtemps déjà !
Outre la conservation d'un site tout à fait exceptionnel, le classement visait aussi au prolongement de la promenade Jean-Jacques Rousseau et a permis d'offrir aux habitants du quartier comme aux passants un parcours des plus agréables le long des rives du fleuve, un but de balade privilégié.
(Source: Département des travaux publics et de l'énergie / Service des monuments et des sites. Répertoire des immeubles et objets classés. Chêne-Bourg / Genève : Georg, 1994, pp. 226-227)