Recensement réalisé entre 2005 et 2007 par l'Institut d'architecture de l'université de Genève (IAUG) et le Service des monuments et des sites (SMS).
Bernex
Chemin des Rouettes 25-27
Parcelles: 2125 ; 7231
Bâtiment GE: A470 ; A469
Valeur: Intérêt secondaire
Validation: Commission des monuments, de la nature et des sites (CMNS) du 26.06.2007
Nombre de bâtiments: 2
Nombre d'étages: R+1
Nombre de logements: 4
Descriptif sommaire:
Ensemble composé de deux villas indépendantes avec garages et logements d'appoint.
Abords:
Le domaine des Rouettes est situé au nord de la commune de Bernex dans une zone rurale à distance de toute habitation. La proximité de l'autoroute de contournement (situé 200 mètres à l'est) n'apporte aucune gêne notable grâce à la végétation dense qui protège le site.
Qualité architecturale (typologie/construction):
Le domaine compte deux villas construites en 1960-1961 par les frères Honegger pour eux-mêmes et constitue l'une de leurs rares réalisations dans le domaine du logement individuel. Les Honegger appliquent ici encore la logique de la trame définie par le système Honegger-Afrique dont la mise en œuvre est toutefois limitée aux seules dalles: les deux volumes d'habitation sont en effet réglés selon une trame carrée de 4,80m de côté (correspondant à huit caissons de 60cm) rythmée par des poteaux en béton armé de 20 cm de côté. Chacun des trois logements en rez-de-chaussée est constitué de deux travées de large sur quatre travées de long et dispose d'un débord périphérique de dalle de deux caissons de largeur. Les points porteurs ont rarement été aussi lisiblement exprimés dans l'architecture du bureau Honegger: les parois du rez-de-chaussée sont en effet décalées vers l'intérieur de façon à dégager entièrement les poteaux qui, peints en gris foncé, se détachent très visiblement des baies vitrées et des murs blancs. La structure porteuse se réduit ici à une série de poteaux supportant les dalles de type HA dons les caissons laissés visibles, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, en accentuent la planéité. Les joints de coffrage entre les caissons et les nervures ont été soigneusement rebouchés de façon à présenter une sous-face homogène et peinte en blanc. L'aspect plastique de ces plafonds donné par le rythme des nervures claires et des vides sombres constitue l'une des plus intéressantes utilisations de ces caissons préfabriqués pas les Honegger. Cette mise en œuvre qui valorise l'horizontalité des espaces a été rendue possible, il est vrai, pas les généreuses dimensions de ces logements et notamment de celui du premier étage. Alors que dans l'ensemble de la production Honegger de cette époque les caissons restent visibles uniquement en sous-face des loggias, l'usage qui en est fait dans ce projet revendique, au-delà des qualités constructives et de mis en œuvre indéniables du procédé, une véritable valeur esthétique.
Au premier étage la structure porteuse en béton armé disparaît sous une grande toiture surhaussée à simple pente dans laquelle les fenêtres de l'appartement se découpent en périphérie. Ce logement dispose d'un accès direct au jardin depuis un escalier en colimaçon apposé en façade.
Qualité urbanistique:
Les deux bâtiments sont placés l'un par rapport à l'autre de façon à ne pas perturber l'intimité de leurs occupants. Ils dominent, vers le nord-ouest, un paysage vallonné qui se prolonge jusqu'au Jura.
Etat actuel:
Ces villas sont habitées par la famille Honegger depuis leur construction et ont bénéficié d'un entretien constant et soigné, elles sont donc en parfait état. Aucune transformation majeure n'a pu être relevée.
Pas d'élément visible.