1. Vraye représentation de l'Escalade entreprise sur Genève par les Savoyards et sa miraculeuse délivrance, d'après F. Diodati, réimpression ancienne, gravure sur cuivre (AEG, Archives privées 247/I/32)
Cette planche, légèrement postérieure à 1667, reproduit la partie centrale d'une peinture à l'huile datée aux alentours de 1620 et dite «Vue aux banderoles». En resserrant la composition sur les remparts de Plainpalais, de la Tour de la Monnaie à la tour Baudet, les diverses scènes de l'attaque gagnent en lisibilité, le graveur n'a alors plus recours aux petites vignettes narratives. On peut aussi souligner la tentative assez réussie de représenter une scène nocturne, alors que les gravures précédentes donnaient plutôt l'impression de ciels orageux.
2. Représentation de L'Escalade entreprise par les Savoyards contre la Ville de Genève, le 12 décembre 1602, attribuée à P. Escuyer, 1823, gravure sur cuivre (AEG, Archives privées 247/I/17)
Dans cette gravure qui reprend fidèlement la planche précédente, l'artiste a élargi la vue de façon à embrasser les importants édifices que sont la tour de la Monnaie et St-Pierre. Leurs proportions, malheureusement, ne sont pas très heureuses: la tour, énorme, écrase littéralement le boulevard de l'Oye, tandis que St-Pierre apparaît bien petit et lointain. La scène est placée dans un cadre architectural orné de médaillons et faisceaux; dans les écoinçons, les quatre vignettes historiées ont plus une valeur d'exemple que d'épisode narratif.