1. Gravure de l'Escalade, par Michel Bénard.
Cette gravure, l'une des représentations les plus connues de l'Escalade, est due à un orfèvre établi dans la cité, Michel Bénard ; elle illustre l'ouvrage intitulé Vray discours de la miraculeuse délivrance envoyée de Dieu à la ville de Genève, publié en 1603. D'après G. Dumur, cette pièce est la seule à avoir «une réelle valeur documentaire». A noter que ce même M. Bénard avait déjà illustré plusieurs épisodes de la guerre de 1589-1590 entre Genève et la Savoie (l'exemplaire présenté ici est une impression tardive de 1843).
2. «Fortifications de Genève du côté du Sud-Ouest. Construites en 1543; remplacées en 1660 par les fortifications actuelles. Les portions tracées en rouge ont été relevées d'après la gravure de l'Escalade.» [Non reproduit]
Ce plan, dessiné à la plume et à la provenance inconnue, date du début du XVIIIe siècle et nous apporte un témoignage précieux sur les remparts «à escalader», ainsi que sur les reliefs et la topographie de la butte du côté de Plainpalais.
C'est d'ailleurs grâce à l'étude conjuguée de ce plan manuscrit, de la gravure de Bénard et des Registres du Conseil que Louis Blondel a pu établir son fameux Plan des fortifications de Genève à l'époque de l'Escalade.
3. Plan des fortifications de Genève à l'époque de l'Escalade, front de Plainpalais (AEG, Archives privées 247/V/107 b, a et c). [Non reproduit]
Ce plan, qui superpose l'emplacement des fortifications au tissu urbain contemporain, figure dans le l'ouvrage L'Escalade de Genève de 1602, édité en 1952. Cette planche montre non seulement l'importance du fossé, assez large quoique peu profond, mais surtout celle des fortifications: le bastion de l'Oye avançait jusqu'au milieu de l'actuelle Place Neuve.