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7. Enfants et tranquillité publique

Règlement de police sur la tranquillité à respecter pendant le service divin, 21 janvier 1797

La Révolution genevoise est moins hostile à la religion que la Révolution française. Dieu prend le nom d'Etre suprême, et le culte continue à être célébré dans les églises de la ville. Comme sous l'Ancien Régime, les autorités tiennent à maintenir le calme le dimanche matin. L'article 1 s'adresse aux parents et aux maîtres d'apprentissage: "Les pères et mères de famille, ainsi que les maîtres, sont invités à veiller à l'instruction et à la conduite de leurs enfants et de ceux qui leur sont confiés..." (AEG, Placards 1593).

AEG, Placard 1593

 

Punition infligée à des enfants par le Tribunal de police, 1754

L'ordre public est assuré, entre autre, par le Lieutenant de Justice et les auditeurs, qui sont à la fois des commissaires de police et des juges d'instruction. Réunis en Tribunal de police, le Lieutenant et les auditeurs peuvent prononcer de légères peines contre les enfants indisciplinés. Le 29 janvier 1754, huit garçons comparaissent pour avoir "courru les rues et fait du bruit pendant le sermon", c'est-à-dire le culte. Ils sont "censurés" (réprimandés), "condamnés à demander pardon à Dieu et à N[os] S[eigneurs] (les magistrats) genoux en terre, et à être envoyés au crotton". Le crotton est un petit cachot aménagé sous l'escalier de l'hôtel de ville. Le registre ne précise pas combien de temps les enfants devront y séjourner, probablement quelques heures (AEG, Jur. Pen. I2 8, p. 149).

AEG, Jur. Pen. I2 8

 

Placard interdisant de jeter des "paumes de neige", 16 janvier 1792

Difficile de résister à la tentation de jeter des boules de neige! Même les adultes sont visés par cette interdiction. Cette affiche nous apprend que l'hiver 1791-1792 fut très rigoureux et que la ville fut bien enneigée (AEG, Placards 765).

AEG, Placards 765

 

Placard interdisant le jet de pierres et de marrons, 10 octobre 1795

Jeter des pierres et des marrons fait partie des amusements des enfants, au XVIIIe siècle comme aujourd'hui. Mais le jeu n'est pas sans danger, et le gouvernement révolutionnaire estime nécessaire de publier une mise en garde sévère, qui s'adresse à la fois aux enfants et aux parents. Considérant qu'il faut "bannir [...] les jeux qui peuvent pervertir [le] naturel" des enfants "ou avoir pour eux des effets funestes", il leur est défendu "de lancer des pierres ou marrons, de quelque manière que ce soit". Les autorités "enjoignent expressément aux pères et mères de soigner plus particulièrement que jamais l'éducation de leurs enfans" (AEG, Placards 1435).

AEG, Placards 1435

 

Contraventions prononcées par la Chambre pénale de l'enfance, 1915

Là où il y a des marronniers, il y a des lanceurs de marrons, au XXe siècle comme au XVIIIe et sans doute avant. Dans ce texte, la justice convoque un jeune garçon de 16 ans accusé d'avoir lancé des marrons contre les passants. Lui s'en défend, et comme la preuve n'est pas suffisamment établie, il est libéré de la poursuite (AEG, 1986 va 23/20-1).

AEG, 1986 va 23/20-1

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