Les archives cantonales sont compétentes pour toute recherche sur
- les actes de naissance jusqu’au 31 décembre 1899
- les actes de mariages jusqu’au 31 décembre 1929
- les actes de décès jusqu’au 31 décembre 1959.
Les actes d'état civil sont inscrits dans les registres d'état civil, chronologiques (il s'agit d'abord des registres de paroisse (1542-1798) puis des registres d'état civil proprement dits (dès 1798). Quand on ne connaît pas la date de naissance, mariage ou décès, il faut d'abord passer par les répertoires d'état civil (tables), alphabétiques, qui permettent de cibler un événement d'état civil ayant eu lieu dans le canton et indiquent la référence au registre dans lequel chercher l'acte.
Les répertoires
Les recherches généalogiques aux AEG sont facilitées par l'existence de répertoires couvrant l’ensemble du canton. Il s'agit de volumes couvrant des intervalles allant de 4 à 10 ans selon la période, à l'intérieur desquels les noms sont classés par ordre alphabétique. La date de naissance, mariage ou décès y figure, avec un renvoi vers le registre d'état civil contenant l'acte lui-même. Ainsi, ces répertoires renvoient aux registres de paroisse (1542-1798) et aux registres d'état civil (dès 1798).
Les répertoires sont consultables en ligne sur Adhémar, la base de données des archives d'Etat, jusqu'en 1885. Dans la première partie "recherche de documents numérisés", choisir "répertoires de l'état civil". Après 1885, ils sont consultables sur la base de données Adhémar en mode "expert" dans la salle de lecture.
Quand les mentions « Ville » ou « Campagne » ne sont pas précisées, les répertoires couvrent tout le canton.
Pour l'Ancien Régime, on trouve les femmes sous leur nom de jeune fille. Des renvois au nom de leur mari ont été établis, soit dans des volumes séparés, soit en fin ou en début de répertoire.
Les plus anciens répertoires sont constitués de lamelles de papier découpées et collées sur d'anciens textes imprimés saisis par la censure.
Les registres de paroisses (1542-1798) :
Au XVIe siècle, les Eglises et les Etats déploient partout en Europe des efforts conjugués pour systématiser l'enregistrement des naissances, mariages et décès, constituant ainsi l'embryon de ce qui deviendra ensuite l'état civil. Les territoires réformés se montrent particulièrement précoces et appliqués. Genève rend cet enregistrement obligatoire dès 1538.
Ainsi, jusqu'en 1798, les sources sont constituées par les registres de paroisses, dans lesquels les pasteurs enregistraient les naissances et les mariages.
Les décès étaient notés dans les « livres des morts » par des « visiteurs des morts », employés de l'Hôpital. À la campagne, c'étaient les pasteurs qui se chargeaient de cette tâche.
Pour la ville de Genève, les premiers registres conservés datent de 1545 pour le premier registre de décès et de 1544 pour le premier registre de baptêmes.
Un registre tenu régulièrement depuis 1542 dans la paroisse campagnarde de Satigny se trouve être le plus ancien registre genevois
Il faut préciser que les condamnés qui étaient confiés au bourreau échappaient aux transcriptions du visiteur des morts, tout comme les décès par suicide, qui n'ont pas été inscrits dans les registres du XVIIe siècle.
Les AEG conservent également quelques registres paroissiaux protestants concernant le Pays de Gex, Cessy, Segny, Sauverny, Collonges, Farges, Divonne, Grilly, Crassier, Moëns et Lyon (microfilms).
Une partie des registres est consultable en ligne sur Adhémar, la base de données des archives d'Etat. Dans la première partie "recherche de documents numérisés", choisir "registres de l'état civil".
Les registres d'état civil (dès 1798) :
1798-1874 : Depuis 1798, les registres sont tenus par les officiers d'état civil des communes, qui consignent les événements dans les registres dans l'ordre chronologique de leur annonce.
Genève ayant été annexée en 1798 par la République française, le décret du 20 septembre 1792 chargeant les municipalités de tenir registre des actes d’état civil se trouvait dès lors applicable. C’est à partir du 3 messidor an VI de la République française (21 juin 1798) qu’ont été tenus les registres des municipalités.
1874-1927 : Suite à l’entrée en vigueur de la loi sur l'état civil de 1874 et de son règlement de 1881, les registres d’état civil ont été divisés en deux séries, A et B. Les registres A contiennent les actes enregistrés dans l’arrondissement, les registres B l’inscription des actes effectués en dehors de l’arrondissement quand ils concernent des ressortissants de l’arrondissement (habitants ou originaires). Depuis 1874, les naissances, mariages et décès des ressortissants genevois sont signalés à leur commune d'origine et reportés, avec plus ou moins de retard, dans les registres. Le changement de nom des enfants naturels reconnus y est également reporté.
Les registres sont consultables en ligne sur Adhémar, la base de données des archives d'Etat , jusqu'en 1880. Dans la première partie "recherche de documents numérisés", choisir "registres de l'état civil". A partir de 1880, la recherche doit être effectuée en salle de lecture.
Par ailleurs, les AEG ne disposent pas des registres de décès de la Ville de Genève pour la période de 1935 à 1959. Il faut ainsi s'adresser au Service de l'état civil de la Ville de Genève.
Il ne reste pas de trace des événements ayant eu lieu ailleurs que dans le canton de Genève avant 1874. Seule exception, deux registres mentionnant quelques baptêmes et mariages de Genevois à l’étranger entre 1716 et 1798.
Le fichier des communes réunies (1599-1877)
Il existe un fichier spécial pour les paroisses catholiques des « communes réunies » (communes cédées par la France en 1815 et par le Royaume de Sardaigne en 1816), qui sert de répertoire des naissances, mariages et décès ayant eu lieu dans ces communes avant la fin du XVIIIe siècle (1599-1798). Trois répertoires en registres (en ligne) le complètent pour les années 1792 à 1877.
Il s'agit des communes de: Bellevue, Collex-Bossy, Grand-Saconnex, Meyrin, Pregny, Vernier, Versoix (second Traité de Paris du 20 novembre 1815); Aire-la-Ville, Anières, Avusy, Bardonnex, Bernex, Carouge, Chêne-Thônex, Choulex, Collonge-Bellerive, Compesières, Confignon, Corsier, Hermance, Laconnex, Lancy, Meinier, Onex, Perly-Certoux, Plan-les-Ouates, Presinge, Puplinge, Soral, Troinex, Veyrier (Traité de Turin du 16 mars 1816).
Ces fiches sont consultables en ligne sur Adhémar, la base de données des AEG. Dans la première partie "recherche de documents numérisés", choisir "répertoires de l'état civil".